Tous les 4 à 5 ans, Mathieu Bablet nous sort un chef-d’œuvre. Après La Belle Mort (2011), Shangri-La (2016) et Carbone & Silicium (2020), son nouvel opus Silent Jenny, prend la suite et creuse les thèmes de l’auteur. De quoi faire date dans l’histoire de la SF, sans doute, et nourrir nos réflexions dans une époque troublée, surtout.
Si vous me lisez régulièrement, vous savez que je considère Mathieu Bablet comme l’un des auteurs les plus importants de la SF actuelle ; pour la résonnance qu’il arrive à trouver avec notre époque, et avec les questions générationnelles qui nous habitent. Résonnance, aussi, avec mes propres préoccupations personnelles. Je n’y suis pour rien, je suis ainsi fait que j’entretiens des obsessions pour les histoires et imaginaires qui me nourrissent, Silent Jenny appartient désormais au haut de la liste.
Première tentative d’exploration.

Cathédrale gothique
Le premier contact est physique, comme c’est désormais la coutume au Label 619, le collectif d’auteurs / éditeurs dont Bablet est partie prenante. L’objet Silent Jenny est un pavé graphique de plus de 300 pages, tranche cousue de rouge et poids d’un nouveau né.
Sur la couverture (il y en a cinq versions, mais bon) : une créature machinique, le « Cherche-Midi », sorte de ville marchante directement inspirée du Château Ambulant de Miyazaki, dont l’architecture d’acier commence par des chenilles de tank, se continue en fatras de coursives, fenêtres et bâtiments métalliques avant de se terminer par des cheminées et des mâts qui renforcent l’allure de rafiot de l’ensemble. Le tout évolue dans des décors de déserts montagneux qu’on apprendra rapidement dévastés par un changement climatique avancé. Le monde a changé, on l’habite désormais en « monades » roulantes, nomades, sillonnant le monde à la recherche des abeilles disparues. Le retour des pollinisateurs, organisé par un reste de corporation militarisée et kafkaïenne, amènerait peut-être un retour à la nature. Alors certain/es s’y mettent.
Avec Silent Jenny, il m’a semblé que Mathieu Bablet prenait encore un level up au niveau du dessin (si c’était possible) et gagnait en maturité dans son approche des thématiques de Carbone & Silicium en particulier. Plus détaillé, plus varié, plus dark aussi, Silent Jenny fait la part belle aux ambiances colorées, aux décors époustouflants et aux personnages en tous genres. L’atmosphère de l’intérieur du Cherche-Midi fait sentir à la fois l’ambiance confinée, le véhicule bringuebalant, le foisonnement de détails de la vie quotidienne, la rouille, le bruit et l’huile de moteur. De quoi rappeler un peu le dessin de Guillaume Singelin. Et en même temps, ils travaillent ensemble.
Prix de cette montée de niveau : Silent Jenny est aussi l’album le plus sombre, désespéré et violent de toute l’œuvre de son auteur. Il y parle de la mort, de dépression et du sens de la vie, frontalement.
Allez, rentrons dans le dur.
Cherche-Midi
L’histoire est donc centrée autour de la monade Cherche-Midi, qui arpente l’infini d’un désert apocalyptique. A l’intérieur, une communauté de vie, famille recomposée de quelques dizaines d’âmes de tous les âges, coexiste autant que possible en harmonie malgré les épreuves. Branle-bas de combat, tout le monde à son poste. La vie à bord est technique, la monade ne doit pas s’arrêter quelque soient les avaries ou les difficultés. C’est dans le groupe et le mouvement, qu’on est libre.
La filiation avec La Horde du Contrevent m’a sauté aux yeux. D’une part parce que je suis un peu déformé et de l’autre parce que cette communauté organisée dans un mouvement perpétuel, poursuivant une quête aussi poétique que potentiellement absurde (trouver l’origine du vent / retrouver les abeilles) incarne une forme d’élan tout à fait damasien. A quoi bon tant de souffrance ? A quoi bon ces vies technicisées, organisées dans la stricte observation des contraintes qu’implique la survie ? A quoi bon ces espoirs de transcendance, comme si le bout du chemin pouvait régler tous les problèmes ou répondre aux questions qui hantent les personnages ?
On sait bien, pourtant, que les questions n’ont pas forcément de réponse qui ne soit déjà connue. Évidemment que la finalité a moins de sens que le fait de la poursuivre. C’est toujours la route qui compte, pas la destination. Ce qui importe est d’être ensemble, corps et âmes en opposition à la violence du monde, pour créer les conditions d’un passage de flambeau. Ainsi Bablet assume-t-il la violence du monde, le poids inhumain qui s’impose aux personnages (et notamment à Jenny), la mélancolie qui résulte de leur rencontre avec la beauté sauvage des montagnes, des déserts comme autant de reflets de leur propre condition.
Spectres du futur
Dans son essai À bout de flux l’historienne de l’architecture Fanny Lopez égratignait les imaginaires dits « désirables » post-effondrement qui éludent souvent commodément les millions, voire milliards de morts préalables à leur advenue. Et ne traitent donc que partiellement et partialement leurs propres conditions d’émergence. Le postapo « positif », manque souvent de questionner sa relation au réel à partir d’un monde peuplé de plus de huit milliards d’habitants dépendants au système vampirique de l’extractivisme capitaliste.
Le Cherche-Midi de Silent Jenny n’est pas de cette nature. Aussi bizarrement « souhaitable » que puisse sembler l’existence à bord, organisée sur des principes de partage et d’écoute mutuelle, elle s’avère irrémédiablement hantée. Et ses habitants doivent constamment lutter contre le gouffre du désespoir et la violence exacerbée du monde qu’ils habitent. La poésie de la lutte et la beauté des liens humains, l’utopie relative de ce mode de vie n’éclipse jamais les charniers qui en pavèrent le chemin, le non-sens de l’existence face à eux, le courage demandé par la survie, ni leurs répercussions actuelles et très concrètes sur les personnages. « Le véritable héroïsme, […] c’est d’accepter la honte de survivre. » écrivait Alain Damasio dans La Horde du Contrevent.
Les monades de Silent Jenny sont autant de mondes indépendants, autosuffisants, mais ouverts sur le monde, organisés sans être hiérarchiques, riches de leurs règles choisies, de leur culture, de leurs contradictions aussi. Une authentique et bouleversante « utopie ambiguë », pour reprendre le terme d’Ursula K. Le Guin.

Cultures survivantes
Dans Spectres de ma vie, écrits sur la dépression, l’hantologie et les futurs perdus, le philosophe Mark Fisher évoque « la lente annulation du futur qui s’est déroulée au cours des années 1970 et 1980 » et la difficulté croissante, pour les arts et la culture en général, de suivre le rythme pour donner encore un sens au monde. Si la culture disparaît, dit Fisher, si tout ne devient plus que « contenu » et consommation, c’est la possibilité même de vivre qui s’efface. Adieu cultures et contre-cultures, seules à mêmes d’articuler un sens à l’existence, de créer une forme de commun entre les gens et de « critiquer la culture » dixit Alan Moore.
C’est ce que comprend intimement, sans doute en creux, Silent Jenny qui dépeint longuement les nouvelles formes d’existence rendues possibles et inévitables à l’heure du post-cataclysme. Microïdes, Mange-Cailloux, Monades, Corporations… Bablet dépeint une variété de modes de vie, de rites, croyances et pratiques communes et communautaires, parfois antagonistes, qui peuplent ce monde d’après.
En résulte un cas à ma connaissance assez unique de post-apocalyptique-gothique qui ajoute une dimension romantique et sensible à un genre assez lourdement lesté de désespoir et d’un rapport souvent matérialiste à la survie. Dans La Route de Cormac McCarthy, récemment adaptée magistralement en BD par Manu Larcenet, pour ne prendre que cet exemple, la fin du monde est rêche, âpre, la survie dénuée de beauté. Silent Jenny s’en éloigne pour mieux se rapprocher d’un Monsieur Mardi-Gras Descendres d’Éric Liberge, par exemple. Le désespoir de la fin le dispute à la recherche de sens. Autant dire qu’on est en bonne compagnie dans cette œuvre noire, oui, qui n’oublie jamais de faire la part belle à une luminosité poétique et magnifique, et marque une nouvelle étape dans le mûrissement artistique de Bablet.
On voit finalement assez peu, en SF, ceci : des scènes de vie anodines mais lourdes de sens pour leurs protagonistes, pratiques culturelles ou religieuses, étapes de vie, rites, repas et enterrements. Et des enfants, aussi. On y revient. Bref : tout un ensemble de cultures de l’après qui mettent en évidence que la vie, toujours, continue. Elle est dure, mais c’est encore la vie.
Voici le difficile apprentissage que doit traverser Jenny, en rapetissant sa taille pour plonger de plus en plus profondément dans le tissu du monde, à la recherche des abeilles. Et de plus en plus, évidemment, profondément en elle-même.

Attention, vous entrez dans une zone spoiler.
Silent Jenny et la dépression
Lancée dans un monde mort, qu’elle explore littéralement jusque dans ses moindres recoins, Jenny est en recherche de sens face à l’Apocalypse. Une recherche qui la plonge inexorablement dans les tréfonds du monde et d’elle-même. Quand elle y parvient, c’est encore un désert – un de plus – qu’elle finit par découvrir. Et s’effacent les cases de BD progressivement, pour ne plus laisser que la page blanche, immaculée, comme miroir tendu au lecteur et renoncement de l’artiste face à l’impossibilité de dire.
Dire quoi ? La brutalité du monde, l’impossible quête d’y trouver un sens, le lien proprement indicible qui relie les survivants les uns aux autres par le seul fait d’être en vie, tout ce que Jenny tait et que Bablet tente de communiquer jusqu’à la page blanche. A quoi bon continuer à créer une BD, du récit, du discours, de l’art face aux génocides en cours, quand le vivant est à ce point détruit partout sur Terre, et menace jusqu’à la possibilité d’y vivre ? Le chapitre est poignant, qui témoigne de l’impossibilité de poursuivre le geste même de création, alors que la tragédie du monde imposerait un silence terrifié.
Une question d’autant plus légitime pour Jenny qu’à ce stade la quête qui lui donnait une raison de vivre, retrouver les abeilles, est achevée. Sans qu’un espoir de mieux ne se profile, sans accusé de réception de la maison mère (existe-t-elle seulement ?), sans que l’horizon de désespoir de cet univers martyr ne s’éclaircisse d’un iota. Evidemment l’objectif est un leurre qui a surtout le mérite de nous garder en vie. « Nous avons besoin d’eau, de nourriture, d’un abri et d’un but », écrivait Julien Blondel dans Vermine 2047.
Comme dans Shangri-La et Carbone & Silicium, la quête pour changer le monde est sans doute un leurre. Le monde se change tout seul, dans les cycles terrestres ou historiques, dans les grands bouleversements en cours, dont les personnages sont parties prenantes à un petit, tout petit niveau. Dépassés, voire écrasés par la puissance des changements en cours, ils font l’expérience du tragique de l’existence, et doivent apprendre à se changer eux-mêmes, moins pour accepter le monde tel qu’il est que pour le rendre vivable à nouveau, collectivement.
Aucun but transcendant n’est à attendre, il n’y a pas de solution extérieure. La vie est un combat intérieur autant qu’extérieur. Jenny apprendra à vivre avec la mort, littéralement incarnée dans les pages de la BD, à lâcher un peu plus les amarres qui la retiennent au passé pour vivre dans le présent. Et que si la vie n’a pas de sens, au moins a-t-elle une valeur.

« Ça s’arrête un jour, la douleur ? »
Jenny n’a rien d’une héroïne. Aucun héros ne ressort de l’album, à part peut-être dans un geste lourd de sens et qui pourrait sembler anodin, à la toute fin. Alors que le Cherche-Midi est éventré par un coup de canon gratuit et cruel, laissant pour morts nombreux de ses membres et sa carcasse fumante au milieu des montagnes, Mèrepère lea charismatique figure de sage de la monade, décide de peindre un sourire fou, serein, sur son visage. Car la monade est une idée sans doute, et « les idées sont à l’épreuve des balles » dixit Alan Moore encore.
Ces pages sont impitoyables comme toutes les volées de bombes balancées sur des hôpitaux ou des civils, et donnent à voir l’héroïsme de Mèrepère, qui s’en expliquait à Jenny quelques pages avant. Ce sourire dément, ce sourire-là, porte en lui des décennies de lutte intérieure, et résume la posture de combat existentiel de Mèrepère et à travers iel de la monade entière. « Cherche-Midi », cherche le soleil.
« — Ca s’arrête un jour, la douleur ?
— Non.
— Et tu arrives à vivre avec cette peur ? Pour toi ? Pour les autres ? Pour le futur ?
— Cette Peur ? Oh, je n’ai plus peur. On se connaît depuis longtemps avec la mort, elle est venue souvent me voir. On est intimes, maintenant. Il ne faut pas croire, tout le monde vit avec ses blessures. Pas une personne n’est épargnée, c’est ainsi. Tu y arriveras aussi.
— Humpf… Mais toi, tu as l’air tout le temps heureuse…
— J’y mets toute mon énergie, oui. Si on ne peut que vivre dans la peur du pire, qu’est-ce qu’il reste sinon aller de l’avant avec le sourire ? Si on ne prend pas soin de nous, on ne peut plus être en lutte. Je me force à être heureuse parce que je veux être en lutte permanente.
— En lutte contre quoi ?
— Pas en lutte contre. En lutte pour. Comme une fuite en avant vers un idéal qu’on sait par avance inaccessible.
— Comment on fait ça ? Comment je fais ça, moi ?
— On le fait à plusieurs. La peine, elle se partage, c’est comme ça qu’on tient. On peut parfaitement s’enchanter du monde dans lequel on vit, tout en étant terrifié de la direction dans laquelle il va. »
Il faut, ou plutôt on peut choisir d’être heureux. Dixit Mèrepère devant la mort de ses amis et la destruction de presque sa vie entière. Presque. La douleur ne partira jamais, mais sombrer serait une double peine, la lutte continue, indifférente aux succès et aux échecs, parce qu’elle est la seule posture existentielle valable, pour des personnages qui refusent de se terrer dans des tours absurdes, soumises à des hiérarchies violentes et cyniques.
Jamais je n’ai vu plus belle représentation de cette idée : nous sommes les passagers d’un véhicule qui nous tolère, la Terre. Et qui continue sa course indépendamment des destinées humaines. La monade, c’est le monde habitable, un univers en soi, qui se réduit à de strictes conditions de cohabitation et de coopération, et à un respect mutuel des équilibres en place.
L’idée de cloner les abeilles était belle, poétique et précieuse. Suffisamment pour dépasser certains clivages entre ennemis de toujours, c’était déjà pas mal. Et pourtant, il n’y a sans doute pas grand chose à attendre d’une terraformation high-tech d’un monde qui se répare déjà tout seul, pour peu qu’on lui foute la paix. Dans les cimetières d’hier florissent des forêts de moisissures et vivent des peuples de microïdes. « Qu’importent les guerres en chemin, de tout cimetière nait un jardin. » écrivait Saez.
Reste à faire avec, vivre dans la « dignité du présent » chère à Corinne Morel-Darleux et le respect du vivant qui commence par soi-même et ses pairs. Reste à encaisser les changements, les mutations mentales et physiques comme autant de métamorphoses douloureuses, pour apprendre à passer la main.

/// Fin de la zone spoiler.
Transmission
C’est assez flagrant de voir comment Bablet, au fil des albums, change de point de vue. Au début de sa trilogie de science-fiction, dans Shangri-La, c’était une forme de rébellion adolescente brute et néanmoins désespérée qui s’exprimait. Comme dans Punk Rock Jesus, les enfants d’un capitalisme en fin de vie se rebellaient pour chercher à le bouleverser… en partie en vain. Dans Carbone & Silicium, les enfants étaient des cyborgs émancipés de la tutelle humaine. Ils cherchaient alors à donner un sens à leurs vies en se montrant infidèles à leurs concepteurs et leur monde, qu’ils ignoraient pour inventer autre-chose. Dans les deux cas, le point de vue était celui des rejetons.
Silent Jenny adopte le point de vue des parents, moins fréquent sans doute. L’album n’en est pas moins centré sur le thème de la transmission qui traverse toute l’œuvre de Mathieu Bablet. Imparfaits, endommagés, les adultes de la monade doivent en plus subir les reproches de leurs propres gosses qu’ils éduquent collectivement. Sacerdoce de la parentalité : faire bouclier, pour élever des individus capables aussi de s’émanciper de soi-même. Difficile de ne pas y voir un signe de l’âge, et un témoignage personnel.
Dans Silent Jenny l’enjeu n’est plus tant de se révolter contre le monde, mais de créer les conditions de vie en son sein, pour la génération suivante, dont les monades se détachent de la ville, comme prises d’une folle envie de galoper loin d’elle. La question n’est plus « quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? », puisque la réponse est malheureusement connue ; mais plutôt « quels enfants allons-nous laisser à notre monde ? » Réponse : une génération éveillée, capable de nous remettre en cause dans notre propres insuffisances pour tracer sa propre route. Pas par ingratitude, pour inventer un nouveau monde. Les parents morflent, s’en sentent tristes ou dépossédés, mais font le job.
Pour Bablet, les enfants de l’Apocalypse sont aussi des enfants cyborgs. Pas parce qu’ils sont des robots (ils l’étaient dans Carbone & Silicium) mais parce qu’ils sont infidèles, c’est à dire libres, au sens de Donna Haraway :
« Contrairement au monstre de Frankenstein, le cyborg n’attend pas de son père qu’il le sauve en restaurant le jardin d’Eden originel ; c’est-à-dire en lui fabriquant une compagne hétérosexuelle, en faisant enfin de lui un tout fini, une cité, un cosmos. Le cyborg ne rêve pas d’une communauté établie sur le modèle de la famille organique, il n’en a pas pour autant un projet œdipien. […] Les cyborgs ne sont pas respectueux ; ils n’ont pas de souvenir du cosmos. »

Conclusion
Dans Shin Zero, autre BD scénarisée par Bablet (et dessinée par Guillaume Singelin), les héros d’aujourd’hui étaient écrasés par l’image et les récits glorieux des générations d’au-dessus. Et cherchaient les moyens de vivre leurs propres routes à l’ombre des géants. Conscient d’être devenu l’un de ces grands noms de la BD actuelle, Mathieu Bablet signe avec Silent Jenny un manifeste et une profession de foi envers les générations plus jeunes, qui sont déjà là, et celles qui viendront encore après, fin du monde ou pas.
Il réinscrit ses personnages dans une logique de cycle, collective, et leur livre cet enseignement amer et beau, dans un contexte apocalyptique : la mort des uns permet la floraison des autres. D’autres existences, d’autres modes d’être au monde, de nouvelles générations infidèles pour le meilleur. Qu’importe les coups, qu’importent les souffrances, la vie continue et la lutte avec elle. Pas par héroïsme, mais parce c’est la seule posture vivable.
Alors merci Mathieu pour les roses, et merci pour les épines.
~ Antoine Daer
A lire aussi dans Le Monde : Mathieu Bablet, auteur de BD : « Faire société est finalement la seule voie possible »


Fondateur de Cosmo Orbüs depuis 2010, auteur de L’étoffe dont sont tissés les vents en 2019, co-auteur de Planète B sur Blast depuis 2022 et de Futurs No Future à paraitre en 2025.






Super analyse, j’étais un peu perdu en refermant l’ouvrage. J’y vois plus clair grâce à vous.
Merci
Merci à toi, avec plaisir.