Si vous êtes un(e) habitué(e), vous verrez que Cosmo à changé.
Ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête, donc j’ai fini par prendre le taureau par les cornes et m’offrir le site web dont je rêvais, l’ancien ayant fini par montrer ses limites.
Pourquoi changer ?
Un site Internet n’est jamais parfait, jamais fini, c’est une matière vivante conçue pour répondre à certains objectifs. C’est aussi et peut-être avant tout, un outil.
Avec le temps, les choses allant plutôt bien pour moi, je suis passé de la pseudo-profession de blogueur à la pseudo-profession multiple d’auteur / blogueur / speaker / contributeur dans la presse / podcasteur et je participe aussi à divers projets éditoriaux, avec des éditeurs et des associations – toujours autour de la SF, du JdR etc.
Bien entendu, j’en suis très heureux.
Ça implique toutefois que Cosmo n’est plus, depuis un temps, mon unique horizon créatif. Ça explique aussi les retards de publication de plus en plus fréquents et assumés sur le blog.
Par ailleurs le web change. Depuis 9 ans que j’y suis, le blogging à vécu son âge d’or et son déclin. Facebook à ouvert l’ère des réseaux sociaux, comme un empire érigé en quelques années à peine. Un empire devenu presque incontournable pour se faire connaitre et tisser des liens avec vous, mes ami(e)s. Aujourd’hui c’est surtout une forteresse imprenable qui retient ses abonnés entre ses murs, décide de ce qui peut être vu, et par qui, et qui surtout rackette les créateurs pour leur permettre de diffuser leurs créations. On ne le dira jamais assez : les plateformes comme Facebook ou Google Search ne sont pas là pour nous aider mais pour nous vendre des services.
Tout le monde constate que la « portée organique » c’est à dire le nombre de personnes touchées sur ces réseaux sans payer, est en chute drastique. J’ai presque 1000 « amis » sur Facebook, et l’énorme majorité d’entre eux ne voit jamais mes publications, n’est pas tenue au courant des publications qu’elle souhaitait pourtant recevoir en se connectant à mon compte.
Il est donc temps d’aller voir ailleurs. Pas ailleurs-un-autre-réseau-miracle-tout-pareil-mais-mieux, mais ailleurs, vraiment, là où le design de l’application ne sera pas conçu pour nous extorquer du pognon. Il est temps de me recentrer sur mon « chez moi », ce site où vous vous trouvez, et de le reconstruire selon ce double enjeu :
- L’assumer comme une brique de l’ensemble de ce que je fais. Une brique historique, essentielle, une pierre angulaire oui, mais plus la seule de l’édifice.
- Abolir le temps court. Qui m’épuise et qui ne rapporte rien à personne. Ça fait déjà très longtemps que j’ai quasiment abandonné les articles d’actualité au profit de l’analyse plus durable et passionnante. La nouvelle organisation de Cosmo a pour objectif de mettre en valeur les articles, tous les articles. Ça fait 9 ans que je travaille sur ce site, j’y ai publié presque 600 articles. J’aimerais que mes textes aient un peu plus qu’une semaine de durée de vie, en permettant à qui les cherche de les trouver. Toute l’arborescence du site a changé dans cette optique, et pour simplifier autour de 3 grands thèmes principaux : la science-fiction, les articles de société et technocritique, et le jeu de rôle. (Il reste aussi d’autres thèmes, mineurs, quand même. Pouvoir écrire sur le sujet qui me plait indépendamment de la ligne édito est un gage de continuer à le faire avec passion.)
Ménage de printemps
Cette nouvelle architecture a nécessité de tout réarranger. Si vous consultez les archives, vous constaterez peut-être qu’il manque énormément d’articles, surtout dans les premières saisons. A l’heure où j’écris ces lignes, 205 articles ont été reportés de l’ancienne version, ce qui veut dire que près de 400 ne sont plus disponibles pour le moment.
Rassurez-vous : je n’ai rien jeté. Une bonne partie d’entre eux reviendra progressivement, notamment mes innombrables critiques de cinéma qui correspondent vraiment à la jeunesse du site et méritent de survivre. Ils seront réorganisés, retravaillés peut-être. Je ne veux pas vivre dans le passé de mes archives pour autant, et traîner derrière moi le boulet de publications périmées ou obsolètes par rapport à mon actuel niveau d’exigence. J’ai mis presque 10 ans à savoir ce que je voulais écrire. Alors je m’y colle.
A celles et ceux qui me suivent parfois depuis bien longtemps, j’imagine que vous retrouvez déjà sur ce Néo Cosmo, la saveur de ce qui vous plaisait sur les anciennes versions. N’hésitez donc pas à me partager vos impressions sur l’organisation, les rubriques et d’éventuels bugs restants. Je m’attelle toujours, dans l’ombre, aux finitions. Et vos commentaires seront les bienvenus. Rien n’est figé, tout s’écoule, tout continue. Cosmo est mort. Vive Cosmo !
~ Antoine St. Epondyle
Longue vie au nouveau Cosmo!
Quand tu dis que tu veux que ce site soit une brique, mais plus forcément le centre, tu veux dire quoi en vrai? Je pose la question parce que, par rapport à mon questionnement sur L’Oasis, l’idée était justement de remettre le blog au centre, comme un site pérenne par opposition à des réseaux sociaux forcément plus volatils.
Merci !
(Mais comment t’as su que c’était rouvert, j’ai rien dit ! ;p )
@Stéhane > Quand je dis une brique mais plus au centre, je parle surtout des efforts que j’y mets. J’ai écris mes deux premiers bouquins en ne freinant pas le site (ou quasiment pas), et je me suis rendu compte que ça cannibalisait mes efforts. Du coup, le blog peut aussi s’assumer comme un « livre vivant en ligne » avec ses moments de pause, ses dossiers, son histoire… et pas comme une absolue nécessité de chaque semaine. Le but de maintenir ce blog à flots, c’est de me forcer à continuer à écrire. Parce qu’un livre qui sort dans 3 ans n’est pas une carotte à assez motivante au quotidien et risque clairement la démobilisation (beaucoup de monde y cède malheureusement).
Donc faire que Cosmo ne soit plus l’unique projet, avec des projets à côtés, c’est très bien si c’est pour faire lesdits projets. Le but est d’écrire sur tous mes sujets avec passion et renouvellement, pas d’écrire nécessairement ici. Du coup, le blog portera aussi les news de mes activités hors-lui.
J’aime cette renaissance !
La réflexion qui la sous-tend me parle profondément. Abolir le temps court est une nécessité. Nous interagissons trop dans ce temps qui nous est dicté, imposé. J’aime particulièrement quand tu publies des « dossiers » en 2 ou plusieurs épisodes, car justement tu prends de la hauteur et c’est ce qui manque le plus à ce qui nous entoure, je crois.
Retrouver le chemin d’un rythme plus personnel fait retour forcément à notre « chez-nous » numérique, donc au blog.
Vive Le Nouveau Cosmo !
PS : Le RSS, voilà ce qui m’a permis de savoir que tu étais de retour…
Merci Germain ! Vive le RSS ! :D (J’aurais dû me douter que des intégristes comme vous deux utiliseraient encore ces artefacts d’antan.)
J’essaie de publier des trucs qui resteront lisibles et intéressants dans 6 mois, 2 ans, et ainsi de suite. Il ne faut présager de rien, mais les réseaux poussent à l’instantanée et c’est épuisant.
Merci à vous d’être encore là après tout ce temps. :)
(Et j’ai de gros dossiers dans les cartons.)
Aussi arrivé ici via RSS. :)
Bienvenue à toi tout autant !
Merci à vous d’être toujours là. C’est une belle initiative, n’ayant personnellement plus de Facebook ni d’autre sorte de RS je vous encourage. Le temps existe-t-il? La qualité et la force de l’intention survivent et c’est ainsi que j’explique votre fidélité.
Merci et je vous envoie mes meilleurs ondes pour la suite.
Merci Laure, vraiment merci beaucoup !
On lâche rien. 8]