Bonne année 2014

[Bonne année 2014]

Dans sa chanson Blizzard, le groupe Fauve dit « l’ennui est un crime ». Je suis assez d’accord. S’ennuyer, c’est rater l’occasion de faire un milliard de choses exceptionnelles, ou à défaut d’y arriver, de tenter de faire quelque-chose de bien. Personnellement, ça fait des années que je ne m’ennuie plus et que je mène de front un nombre d’activités confinant à la schizophrénie.

Si la profusion de projets en tous genres est au départ une bonne idée, elle peut vite se changer en un frustration lorsqu’elle se retrouve confrontée au goulot d’étranglement du temps disponible. Je le découvre cette année plus que toute autre à mes dépends. Les obligations se faisant plus prégnantes, les passions doivent suivre le rythme autant que possible, ce qui est un problème lorsqu’elles sont chronophages.

Car le temps manque bien-sûr, mais plus encore la disponibilité physique et mentale, la capacité à déconnecter, à communiquer, à apprendre, ou à enchaîner deux nuits blanches à la suite. A croire que la culture, l’imaginaire, la philo et la poésie qui me font vibrer ne méritent ici guère plus que quelques heures volées le soir et le week-end. Rien n’est plus frustrant que de revoir ses passions à la baisse.

Heureusement, l’envie est là. L’inspiration aussi. Malgré ce qu’un certain Alain Damasio appelle « la paresse, le dégoût et la fatigue d’être », la flamme subsiste encore et toujours. Renoncer c’est mourir ; plutôt mourir que renoncer. Alors nous larguerons du lest pour garder de l’altitude. Nous sacrifierons le superflu au profit de l’essentiel, et sur les décombres de nos rêves d’avant finira bien par rayonner le soleil de jours meilleurs.

Bonne année 2014. Continuez à porter la flamme.

-Saint Epondyle-

Une ligne infinie
a traversé le ciel.
Au sein de l’incendie
survivra l’hirondelle.

Saez, Planche à Roulettes